"Il ne faut pas penser à l'objectif à atteindre,

il faut seulement penser à avancer.

C'est ainsi, à force d'avancer, qu'on atteint

ou qu'on double son objectif

sans même s'en apercevoir"

- Bernard Werber -

- Ice Queen [Reine de Glace] -

- Copyright Daisy Clarke (lien) que je remercie - GB -

Pendant l' hiver et sa glace, tout se prépare au jardin...


 

Ballet Black - Chorégraphie Francesco Ventriglia - Musique "Signes" de René Aubry -

Danseu/se/rs Svetlana Zakharova et Andrej Merkurev - Copyright Francesco VentrigliaRené AubrySvetlana ZakharovaAndrej Merkurev -


<> PRÉPARATION DE LA TERRE :

 

Si l’ on veut créer tout un massif, je pense qu’ il faut enlever les racines des mauvaises herbes envahissantes : chiendent, liseron ; mais sans produits chimique

J' utilise une fourche-bêche, plus facile d' utilisation qu' une bêche. De plus, la bêche tue trop de vers de terre.

Il ne faut surtout pas enfouir les mauvaises herbes sous la terre, en bêchant : ce ne sont pas des "engrais verts" !

En aucun cas la grelinette - ou biogrif - ne permet de se débarrasser du chiendent ou du liseron. Cet outil aère seulement et ameublit la terre.

Les racines du rosier s' établiront plus facilement dans une terre travaillée, désherbée et décompactée.

 

Ne jamais utiliser de désherbants, qui sont extrêmement dangereux pour tous les êtres vivants (plantes, insectes, oiseaux, animaux et humains…).

Il est faux que l' on puisse replanter après l' usage de ces produits très toxiques qui empoisonnent le sol.

 

Il est important de bien enlever la souche d’ un arbre mort, ou d’ un arbre que l’ on arrache :

sur la souche se développe un champignon qui ferait mourir subitement tout rosier qui serait planté à son emplacement (voir Onglet "Définitions" : Pourridié).

Cette maladie frappe les rosiers, le 2ème été après leur plantation.

 


<> PRÉSERVER AVANT DE PLANTER :

 

* On peut garder les rosiers quelques jours, dans leur carton, uniquement dans une pièce non chauffée (garage, cave…).

 

* L' extrémité des branches des rosiers nouvellement achetés peut être recouverte d' une cire rouge de protection. Ne pas la retirer, elle se dégradera seule.

Ne pas couper la branche du rosier plus court que la protection de cire.

 

* Je n’ ai jamais eu l’ occasion de mettre en jauge des rosiers avant leur plantation (les mettre, inclinés, dans une tranchée, et recouverts de terre ou de sable, en attendant leur plantation définitive).

Il ne faut pas planter quand la terre est détrempée, ou quand il fait très froid et que la terre est gelée.

 

* On peut praliner les racines, c' est à dire les tremper dans un mélange de boue de terre et d' eau (voir l’onglet "Définitions"). Je ne l’ ai jamais fait.

 


<> PLANTER :

 

Il s' agit ici de plantation d' un rosier à racines nues. Pour les rosiers en conteneur (pot), en motte (dans un filet), en motton (dans une toile de jute), voyez en bas de page.

 

Faire un trou de bonne largeur (30-40 cm), et d’ une profondeur supérieure à celle des racines.

 

ENGRAIS DE FOND :

Depuis 2018, je n' utilise plus de corne broyée ni de matière animale en engrais de fond. D' ailleurs Jean-Lin Lebrun, créateur de roses du Nord de la France, m' a conseillé d' arrêter tout apport à la plantation.

Dans le fond du trou, on peut mettre un petit peu de corne broyée, qui apportera de l’ azote, ou quelques peaux de bananes bio pour la même raison.

Puis recouvrir la corne de 10 cm de bon terreau ou de terre de jardin, pour que les racines ne soient pas brûlées au contact de la corne.

Attention à n' utiliser qu' une seule source d' azote en engrais de fond (qui se décomposera lentement), en PETITE quantité, et de toujours la recouvrir de 10 cm de terre ou terreau de qualité :

ou une petite poignée de corne broyée, ou un peu de sang séché, ou (pour les végétariens) un peu de marc de café, ou quelques peaux de bananes bio (les bananes non bio reçoivent des traitements très toxiques).

Contrairement à ce que certains pensent, l' apport d' orties au fond du trou de plantation n' est pas bonne : les orties apportent aussi de l' azote, mais non assimilable par les racines du rosier, et en plus elles pourrissent car elles sont privées d' air, ce qui est nocif.

Plusieurs sources d' azote à la plantation brûleraient les racines du rosier qui pourrait en mourir.

 

POSITIONNER LE ROSIER : Ensuite, positionner le rosier, sans tordre les racines, ajouter du terreau de qualité mélangé à la terre de jardin.

 

ENTERRER LE POINT DE GREFFE ?

Personne ne semble être d’ accord pour savoir si le point de greffe doit être enterré de 1-2 cm, ou au niveau du sol ?

Plusieurs créateurs/trices de rosiers recommandent d' enterrer le point de greffe de 2-3 cm. Je le fais.

 

TASSER LA TERRE : Pour ne pas abimer les racines, à genoux, je tasse la terre avec le poing. Tasser la terre avec le pied endommage les racines.

Je tiens le rosier d’ une main au niveau du point de greffe, sinon le rosier descendrait, et serait planté trop creux par rapport au niveau du sol.

 

BUTER : S’ il doit geler fortement, je bute (je remonte de la terre le long de la tige) les rosiers nouvellement plantés. J’ ai trop de rosiers pour tous les buter.

 


<> UTILISATION DE MYCORHIZES À LA PLANTATION :

 

Les mycorhizes sont l' association de champignons microscopiques avec les racines des plantes [article © Gerbeaud (lien)]. C' est un processus naturel.

COMMENT ?

- On n' utilise les mycorhizes que une seule fois dans la vie du rosier, à la plantation.

- On peut utiliser les spores des champignons microscopiques, en très petite quantité, en pralinant (enduisant) les racines avec de la terre + les mycorhizes.

- On peut également faire tremper les racines du rosier dans de l' eau contenant les spores (respecter les doses), ou aussi arroser le rosier juste après la plantation avec la préparation.

- Cet hiver 2022, j' ai utilisé des mycorhizes sur les racines d' 1 seul nouveau rosier, pour voir son évolution à venir...

MAIS :

J' ai contacté une entreprise spécialisée (lien) dans l' utilisation de la microbiologie au service des plantes. Un professionnel m' a donné les précisions suivantes :

- La mycorhization n' est possible que si le rosier a du "chevelu", des petites racines fines. Or de nombreux porte-greffes (Multiflora et Laxa) n' ont pas de radicelles, seulement de grosses racines marrons.

C' est pourquoi l' usage de mycorhizes est fréquent dans le maraîchage, dans les pépinières, et l' agriculture. Très peu dans la culture des rosiers.

- Il ne doit pas y avoir d' apport d' engrais minéraux NPK, ni de compost, dans les 4 semaines avant la plantation. Sinon la symbiose champignon-racines ne se ferait pas.

L' azote (favorise la pousse des tiges et feuilles), le phosphore (favorable à la floraison et développement des racines) et la potasse (floraison et résistance aux maladies) empêchent la mycorhization.

- Bien sûr, ne pas utiliser de produit fongicide (contre les maladies cryptogamiques, donc les champignons microscopiques) ultérieurement sur le rosier.

 


<> ARROSER LE ROSIER :

 

Dès qu’ il est planté, il faut l’ arroser (1 arrosoir), même s’ il pleut, pour bien tasser la terre, et que le terreau adhère bien aux racines.

 

---l> Quand je plante des rosiers en automne ou en hiver, je n’ utilise pas l’ eau du forage pour les arroser.

Je me sers de mes cuves récupératrices d’eau de pluie : économie d’ eau, et eau non calcaire.

Une seule demi-heure de pluie remplit une cuve de 300 ou de 500 litres.

 

Un couvreur a installé un bec verseur refermable sur chacune de mes descentes de gouttières, pour récupérer l’ eau de pluie. Pour les voir en action, cliquez sur ce lien.

 


 <> PLANTER UN ROSIER À LA PLACE D' UN AUTRE :

 

<> CHANGER LA TERRE :

Si l’ on souhaite planter un rosier à l’ emplacement où il y en avait un auparavant, il est de coutume de changer la terre sur 50 cm de large et 50 cm de profondeur.

La terre du rosier peut être utilisée dans le jardin pour d' autres plantes, vivaces, légumes, etc... (sauf pour planter un nouveau rosier).

Le trou sera rebouché avec de la "vraie" terre, pas seulement du terreau. Cela peut être de la terre prise à un autre endroit du jardin.

 

Les racines d’ un rosier produisent une substance toxique, mais non identifiée, qui empêcherait le nouveau rosier de bien reprendre.

Il "marque" son territoire, en quelque sorte. Si la terre de l' ancien rosier n’ est pas changée, le nouveau rosier ne poussera pas bien, et fera "pitié".

De plus, un rosier "épuise" le sol rapidement, donc ce sol doit être changé en cas de plantation d' un nouveau rosier.

Si je dois déplacer un rosier, et l’ échanger avec un autre, les 2 rosiers sont enlevés. Leur terre est retirée. Ils reçoivent une terre "neuve" à leur nouvel emplacement.

 

<> USAGE DE MYCORHIZES :

Le saupoudrage de mycorhizes, sur les racines des rosiers à la plantation, n' évite pas de changer la terre pour planter un nouveau rosier.

J' ai posé la question à 3 créateur/trice/s renommé/e/s : Monique Laperrière, et Jean-Lin Lebrun (France) ; et Thomas Proll, hybrideur chez Kordes (Allemagne).

L 'utilisation de mycorhizes peut être positive ("ça ne peut pas faire de mal"), mais ne change rien au fait que la terre doit être changée si un rosier est remplacé par un autre.

 

<> OÙ SE PROCURER DE LA TERRE VÉGÉTALE NEUVE ?

Pour changer la terre, je la prenais depuis 8 ans chez un pépiniériste qui me la livrait, mais lors de l' hiver 2018-2019 j' ai fait livrer un camion de terre végétale par une entreprise de BTP (travaux publics).

Un camion représente 6 à 7 m³ de terre, c' est beaucoup. Le prix de la terre + sa livraison sont très raisonnables. 3 m³ me permettent de changer environ 50 rosiers.

L' hiver 2019-2020 j' ai fait livrer 2 m3 de terre pour remplacer 45 rosiers. L' hiver 2020-2021, 2 m3 de terre pour changer 43 rosiers.

Bien demander l' origine de la terre livrée : qu' il ne s' agisse pas de la terre retirée des fossés lors de curage, car elle serait chargée de pesticides des champs et du sel utilisé sur les routes pendant l' hiver. Elle serait alors très toxique.

En 2022, l' entreprise de BTP ayant pris sa retraite, j' ai trouvé un autre fournisseur à 500 € TTC les 2 m3 de terre : tarif impossible pour mon budget...

Je prends donc de la terre qui n' a jamais porté de rosier, dans ma roseraie, sous mon tas de bois de chauffage.

 


<> PLANTATION DANS UNE HAIE :

 

Pour planter un rosier dans une haie existante, il faut lutter contre les racines déjà présentes.

Quand je décide de remplacer un rosier dans mon grand massif, que j' appelle "la haie sud", je trouve les racines des autres rosiers, en enlevant la terre du rosier pour la changer.

 

Mais la situation la plus difficile se trouve lorsqu' il faut planter un rosier près d' une haie existante de thuya ou de cyprès.

Ces conifères font un nombre incroyable de petites racines qui gêneront grandement l' installation du nouveau rosier.

 

Désormais, quand je dois planter un rosier à proximité de ces conifères, je fais un grand trou, large et creux.

Puis je coupe et élimine toutes les racines pré-existantes.

 

Ensuite, je mets une barrière anti-rhizome (comme celle qui limite la prolifération des bambous) dans le futur trou de plantation.

 

Puis j' ajoute de la terre neuve dans cette "poche" de plantation.

 

Le rosier pourra ainsi établir ses propres racines, sans être concurrencé ou envahi par les racines des autres plantes.

Le nouveau rosier, à l' aise dans sa poche de plantation, aura son propre espace pour se développer.

 


<> PLANTER UN ROSIER VENDU EN PETIT CONTENEUR :

 

La plantation d' un rosier vendu en conteneur, c' est à dire vendu dans un pot, peut se faire toute l' année, sauf en cas de canicule.

 

Le rosier est venu dans un contenant de 2 litres, ou plus.

Bien sûr, les racines sont moins développées que les rosiers présentés en racine nues.

En ce qui me concerne, j' évite de planter des rosiers en conteneur, beaucoup plus onéreux.

De plus, le porte-greffe des rosiers vendus en conteneur est le plus souvent Multiflora, non adapté aux terrains calcaires.

Mais certains créateurs vendent des rosiers en pots greffés sur Canina ou Laxa. Il faut demander avant l' achat.

 

Il faut faire un trou de plantation nettement plus creux que la hauteur du conteneur.

Déposer éventuellement dans le fond un peu d' engrais azoté, comme de la corne broyée, ou une autre source d' azote (peaux de bananes bio).

Puis recouvrir de 10 cm de bon terreau, ajouter de la terre de jardin si nécessaire.

 

Enlever le conteneur, décoller la terre du conteneur en tapant doucement sur le côté.

Si des racines sortent par les trous du fond du pot, découper les côtés du conteneur avec des ciseaux ou le sécateur.

Ne pas défaire la terre autour des racines.

Positionner le rosier et sa terre dans le trou de plantation, et évaluer si l' on se trouve ainsi au niveau du sol.

 

Rajouter du bon terreau, mélangé à la terre de jardin, sous la motte du rosier, jusqu' à ce que le point de greffe soit au niveau du sol. Puis mettre la terre de jardin.

Tasser légèrement la terre autour de la motte avec le poing.

A la fin de la plantation, vérifier que le point de greffe se trouve bien au niveau du sol.

 

Quelquefois, le rosier en conteneur est aussi enveloppé dans une poche biodégradable qui se plante avec le rosier.

 

Et bien sûr, toujours arroser, même s' il pleut, afin de tasser la terre de façon naturelle et de garder les racines humides.

 


<> PLANTATIONS PARTICULIÈRES :

 

* ROSIER EN MOTTE :

Les racines du rosier sont enveloppées de terreau maintenu par un filet.

Le rosier peut se planter avec sa motte, en laissant le filet en place, puisqu' il est supposé être biodégradable. Sauf que... 4 ans après la plantation, le filet était intact... Désormais, je l' enlève.

Pour les rosiers-tiges (lien), il faut toujours défaire le filet.

 

* ROSIER EN MOTTON :

Jean-Lin Lebrun, de la pépinière Mela-Rosa, propose la plantation de rosier en motton. Il greffe toujours sur Canina, le meilleur porte-greffe, même ses rosiers en pots.

Les racines du rosier sont enveloppées de terreau argileux, entouré d' une toile de jute, biodégradable (sauf l' élastique). Enlever l' élastique, mais laisser la toile de jute.

Les racines commencent leur développement dans le motton. Le rosier peut être planté toute l' année, avec une bonne reprise.

 

* ROSIERS TIGES ET ROSIERS PLEUREURS :

Pour la plantation des rosiers tiges (lien) et rosiers pleureurs (lien), cliquez sur ces liens, ou allez voir à l’ onglet "Les Roses", puis les sous-onglets correspondants en bas de page.

 

* ROSIER GRIMPANT AU PIED D' UN ARBRE :

Pour planter un rosier liane au pied d’un arbre (cliquez), ou voir l’ onglet "Les Roses", puis cliquez sur le sous-onglet "Rosiers grimpants et lianes".

 

 


"Et si on changeait les couleurs de la vie

Et si on croquait les rêves à l'infini

Si tous les silences se brisaient avec grâce

Comme un sourire qui fait fondre la glace

Si on changeait un peu nos habitudes

Si on brûlait nos heures de solitude"

- Sandrine Mage -

- Coucher de soleil sur Paris -

- Depuis le Palais Garnier -

- Photo de Hugo Vigliotti [Danseur à l' Opéra de Paris] -