La ROSERAIE de Brigitte
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Les Rosiers pleureurs : Taille - Entretien - Durée de vie -


"Peut-être chacun de nous vient-il sur cette terre

accomplir quelque obscur ou lumineux ouvrage.

Il m’arrive d’imaginer que je suis venu respirer

le parfum de telle rose, tel jour, dans tel jardin,

et que ma vie n’est qu’une brève ou longue

attente de cet instant"

- Henri Gougaud –

- Peacock Dream [Rêve de Paon] -

- Copyright Georgeta Blanaru (lien) que je remercie -


 

Danseurs Kristina Shapran et Sergei Polunin. Musique Gnossienne 1 - Eric-Alfred Satie [1866-1925]. Pianiste Lang Lang. Réalisateur George Harvey.

Copyright Garage Magazine [Garage Center for Contemporary Culture] - Kristina Shapran - Sergei Polunin - George Harvey - Lang Lang -


Les PHOTOS sont en bas de page


<> TAILLE D ' ENTRETIEN PENDANT L' ÉTÉ :

 

Comme pour tous les rosiers, il est important de couper les roses fanées d’ un rosier pleureur. Les rosiers pleureurs se taillent en hauteur, il faut positionner et stabiliser un escabeau.

 

* ROSIER PLEUREUR NON REMONTANT (qui ne fleurit qu’ une seule fois) :

Il faut couper les roses fanées, et tailler le pleureur dès la fin de la floraison en juillet-août (sauf si l’ on veut que le rosier forme des fruits - des cynorrhodons).

Le rosier produira alors de nouvelles pousses qui fleuriront l’ été suivant.

Il ne faudra pas couper ces nouvelles branches pendant l’ hiver, ou le printemps suivant, sinon le rosier ne fleurira pas…

Un rosier non remontant fleurit sur les pousses de l’ année précédente.

 

* ROSIER PLEUREUR REMONTANT (qui fleurit plusieurs fois) :

Je ne coupe pas les roses fanées des rosiers pleureurs au sécateur : ils ont trop de roses. Je les coupe à la cisaille. Je donne une forme harmonieuse au pleureur.

Un seul rosier pleureur remplit une à deux brouettes de roses fanées…

 

Ensuite, le rosier va très vite produire de nouvelles pousses. Je les guiderai doucement le long du tuteur parapluie, grâce à un lien souple (photos en bas de page).

 

Quand un rosier pleureur produit des pousses assez souples pour être guidées à l’ horizontale, je passe un (ou plusieurs) tuteur(s) de 2 mètres, ou 2,50 m, dans le tuteur parapluie, et je palisse (attache) les pousses, en les inclinant peu à peu (voir photos).

Quand le rosier pleureur produit de longues pousses très souples, je les attrape et les courbe peu à peu, avec un long morceau de lien armé en plastique, passé entre le tronc et les pousses (Photo).

 


<> TAILLE EN VERT :

 

Il m' arrive de raccourcir légèrement plusieurs branches d' un rosier pleureur pendant la période de végétation (juin-juillet).

Après la floraison du pleureur "New Dawn", j' ai raccourci plusieurs de ses branches. De nouvelles pousses sont apparues, mais je ne suis pas complètement satisfaite de cette taille.

J' essaierai peut-être à nouveau de raccourcir légèrement une seule des branches d' un pleureur pendant sa végétation, mais jamais plus d' une branche par année...

 


<> TAILLE D' HIVER :

 

Profiter de la taille annuelle du rosier pleureur pour DESSERRER LES ATTACHES qui tiennent le tronc du rosier aux tuteurs métalliques.

 

J' ai mis 10 séries de photos en bas de page : pour chaque variété de rosier pleureur, une photo avant sa taille, puis après sa taille.

J' ai choisi ces 10 rosiers pleureurs parce qu'ils ont des allures ou des ports différents. Certains sont très larges, d' autres compacts. Certains ont un port buissonnant, d' autres un port retombant, vraiment "pleureur".

 

* Sur un pleureur à forte végétation, qui fait de longues pousses, la taille consiste à enlever une vieille branche pour garder une nouvelle branche, à les palisser (attacher) en les ployant doucement vers le bas, et à aérer (couper quelques branches) à l' intérieur du rosier . Chaque nouvelle branche remplace une ancienne.

 

* Sur un rosier pleureur moins puissant, il suffit de supprimer quelques branches à l' intérieur du rosier, pour aérer sa structure.

Certains rosiers supposés "pleureurs" ont un tout petit développement, et là, il n'y a pas grand chose à tailler, juste l' extrémité des branches, et encore...

DANS LE DOUTE IL FAUT TAILLER PEU, ou une année sur deux seulement.

Depuis 2021, je ne taille quasiment plus mes rosiers pleureurs, pour évaluer les prochaines floraisons.

 

Ne pas tailler les plus longues pousses qui apparaissent pendant l' été, ou en septembre, sauf si elles montent droit vers le ciel, et qu' elles sont trop raides pour être ployées. Dans ce cas, les couper à 10-15 cm de leur point de départ.

Les photos - avant taille et après taille - 1, 9 et 10 montrent des rosiers pleureurs au port "retombant", c' est à dire vraiment "pleureur", qui font de longues pousses souples qui se courbent facilement.

 


<> DURÉE DE VIE D' UN ROSIER PLEUREUR :

 

** COMBIEN D' ANNÉES UN PLEUREUR VIT-IL ?

Je me pose des questions sur la durée de vie d' un rosier pleureur : peut-il vivre au-delà de 10 ans ?

Les rosiers pleureurs sont plus fragiles que les autres rosiers : la sève doit monter tout en haut de la tige du rosier pleureur, de plus le point de greffe est en hauteur et donc TRÈS sensible au froid...

L' hiver 2017-2018, j' ai dû arracher 6 rosiers pleureurs mourants ou morts. Ils avaient entre 6 et 10 ans.

L' hiver 2018-2019, 6 rosiers pleureurs ont été arrachés, ils étaient âgés de 10 à 6 ans, et en mauvais état depuis 2 ans. L' hiver 2019-2020, j' en ai arraché 4, âgés de 9 et 10 ans. C' est désespérant. En 2021, j' en arrache 2 qui sont très mal en point.

Depuis le début, en 18 ans, j' ai aussi perdu 7 rosiers pleureurs lors de la 2ème année de plantation, sans que le froid ni des pluies abondantes ne soient en cause. Ils sont juste morts, sans raison apparente.

Cela représente une TRÈS grosse déception et une perte financière importante, avant même que le rosier ne puisse s' épanouir...

Je commence à penser qu' un rosier pleureur dépasse rarement les 10 ans (et encore... je suis heureuse quand il atteint 5-7 ans...), ce qui en fait un investissement très coûteux et TRÈS décevant.
Le résultat est triste, malgré les bons soins prodigués...

 

<> POINTS DE GREFFE ET TRONC ENDOMMAGÉS :

Le tronc d' un rosier pleureur grossit vite, d' où l' importance de desserrer chaque année les liens d' attache du rosier.

Le tronc s' abîme avec les années, l' écorce se fend : la sève circule-t-elle toujours bien ? Cela nuit-il à sa durée de vie ?

L' écorce des branches se fend également sur le rosier pleureur âgé de plus de 5 ans. Les branches portent de moins en moins de roses.

Le point de greffe est également très abîmé en vieillissant (voir 3 photos en bas de page). Ce sont de grands traumatismes pour le rosier.

Les parties vivantes du tronc se rétractent et le bois de coeur, dans lequel la sève ne circule pas, devient apparent (Photo en bas de page).

 

<> RÔLE DES FOURMIS :

En observant le point de greffe endommagé et boursoufflé d' un de mes "vieux" (7 ans) rosiers pleureurs, j' ai vu des fourmis sortir des crevasses de ce point de greffe à l' agonie. Est-ce que ce sont les fourmis qui creusent les fissures profondes du point de greffe ? Ou arrivent-elles quand le bois est déjà détérioré ?

Les fourmis creusent dans le bois et décomposent la matière vivante du bois. C' est leur rôle. En principe, elles font leur nid dans du bois déjà malade.

Mais qu' elles soient la cause du problème ou sa conséquence, quand elles s' attaquent à du bois vivant, donc à un rosier pleureur, les bactéries et les champignons s' installent dans les galeries des fourmis et finissent de décomposer le bois. Le rosier est condamné.

Je vais essayer d' empêcher les fourmis de s' attaquer aux points de greffe des rosiers pleureurs les plus jeunes, avec des produits bio [Bande recouverte de glu, à attacher autour du tronc du rosier, comme on le fait pour les arbres fruitiers].

 

<> LES SURGEONS FRAGILISENT-ILS LES PLEUREURS ? :

Le fait d' arracher les surgeons qui poussent régulièrement à partir des racines (le porte-greffe) du pleureur fragilise-t-il ou finit-il par endommager ces racines ?

Je pense que le porte-greffe [en général Rosa Canina Pfaenders] sur lequel le rosier est greffé est probablement en cause également, mais le/la jardinier/e n' y peut rien quand il/elle achète son pleureur.

Plus un pleureur est en souffrance, plus il fait des surgeons. Ce n' est pas bon signe.

 

<>  ATTAQUE DE CHAMPIGNON :

A l' automne 2018, un de mes rosiers pleureurs âgé de 8 ans et mourant, a été arraché. Il montre qu' un large champignon s' est développé à la jonction du tronc du rosier pleureur et des racines.

Le tronc du pleureur faisait 7 cm de diamètre, et le champignon 20 cm de large au total. Le champignon ne se voyait pas au niveau du sol.

Le rôle de ces champignons est de décomposer la cellulose du bois. Cela a-t-il accéléré la mort du rosier pleureur ?

 

<> DANGER DES TUTEURS EN BOIS :

J' utilisais des tuteurs en bois, à la plantation de mes premiers rosiers pleureurs. Le bois enterré pourrit, donc risque de donner des maladies graves au rosier [dont le mortel pourridié [voir Onglet"Définitions"].

C' est encore pire quand le tuteur a été traité avec des produits toxiques pour pourrir moins vite.

Je n' utilise plus aucun tuteur en bois depuis les 11 dernières années.

 

<> ARRACHER UN PLEUREUR MORT OU MOURANT :

C' est un très gros travail. Je commence par couper les branches à l' ébrancheur. Puis je scie le tronc du pleureur.

Il faut creuser profondément et sur une large surface, pour enlever toutes les racines. Avec le temps, les racines d' un pleureur deviennent très grosses, longues, et profondes.

Il me faut plusieurs jours pour en venir à bout. Enlever toute la terre qui a entouré les racines.

Sans parler du tuteur en bois que j' utilisais il y a encore 8 ans, qui s' est cassé en terre, qui avait été enfoncé de 60-70 cm, voire plus, et qu' il faut arriver à arracher....

Et puis, il faudra trouver de la terre neuve pour boucher ce trou, avant de replanter un autre rosier.

Quand j' arrache un rosier pleureur mourant ou mort, je désinfecte le pied du tuteur parapluie qui le soutenait avec un antiseptique, en raison des risques de maladies cryptogamiques (champignons microscopiques) [Photo en bas de page].

 


<> LES SURGEONS - UNE CONTRAINTE :-o(

 

Le long du tronc, il apparaît des surgeons [Voir onglet "définitions"]. Il faut les supprimer, puisqu’ ils appartiennent au porte-greffe, et non pas à la variété qui nous intéresse.

Des racines du porte-greffe partent aussi des surgeons ou drageons ( voir Onglet "Définitions" ), de longues tiges, qui ne sont pas des racines, mais qui pompent la sève du rosier pleureur.

 

Une tige verte peut sortir de terre à plus d’ un mètre du rosier, alors je soulève ce surgeon jusqu’ à ce que j’ en trouve l’ origine. Si je le peux, je l’ arrache d’ un coup sec.

Mais il peut partir d’ une racine profonde, alors je le coupe au sécateur au plus près possible des racines… Je fais des tranchées dans le massif...

Quand je bine avec une griffe à 3 dents, je soulève régulièrement un de ces drageons avant qu’ il n’ aille plus loin…

C' est vraiment une corvée que d' enlever ces surgeons tout l' été...

Plus un pleureur fait des surgeons, plus la fin de sa vie est proche... :-o(

 

A l’ onglet "Définitions", vous verrez que surgeon et drageon ont la même signification, mais pas les mots "gourmands", et "sauvageon".

 


"C’est parfois l’échec qui est le meilleur

gage de succès et souvent un retard

s’avère plus utile qu’un progrès"

- Henry Miller –

- Coccinelle sur un rosier -


 
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